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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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Lenteur et santé


Dans ce monde actuel effréné, en perpétuelle accélération, la lenteur est, paradoxalement, une caractéristique fondamentale chez l’humain. Vivre au rythme des saisons, du jour et de la nuit fait partie de son ADN.

Aujourd’hui, nous vivons dans l’immédiat, toujours plus vite. Se hâter, se dépêcher partout, pour tout. Pourquoi ? Comment se fait-il que nous nous soyons éloignés de cette symbiose universelle ? Après quoi courons-nous ?

Que fuyons-nous  ? De quoi avons-nous peur  ? Nous sommes constamment tiraillés entre le besoin de gagner du temps et l’impression d’en perdre. Heureusement, les consciences se réveillent. Nous sommes de plus en plus nombreux à refuser cette course folle. Des actions se mettent en place pour créer un monde davantage en adéquation avec notre rythme naturel, celui des vivants.


POUVONS-NOUS DÉFINIR LE TEMPS ?

Ce mot, quand nous le prononçons, nous en avons, à coup sûr, l’intelligence et de même quand nous l’entendons prononcer par d’autres. Qu'est-ce donc que le temps ?

Si personne ne m'interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l'ignore. Saint Augustin (354-430)

Difficile de définir le temps …

Insaisissable, il nous file entre les doigts. Existe-t-il vraiment ?

Le temps d’Einstein n’est pas celui de la physique quantique. On peut, toutefois, constater que le temps naît de notre perception, influencée par notre condition humaine. Un concept, issu de croyances différentes selon les cultures, les époques.

Des visions partagées sur la permanence de l’Univers, la vie éphémère de l’homme, ou celle de Dieu, considérée comme éternelle. Il est évident que chaque individu, selon sa culture, son histoire, sa vie professionnelle et familiale, définira son propre temps psychologique.


REPRÉSENTATIONS SPATIALES DU TEMPS

Dans notre monde occidental, influencé par la Bible, la représentation spatiale du temps est perçue comme étant linéaire constituée d’un début et d’une fin, apparentée à la mort. Quant au bouddhisme, le temps est perçu comme cyclique, croyant en une loi cos-mique immuable. Il s’agit d’une renaissance, d’un retour éternel. La vie se fonde dans un éternel présent.


Notre perception, face au mouvement de ce qui advient, peut varier.

Il nous arrive de nous demander si ce sont les événements qui arrivent à nous ou l’inverse. Ne ressentons-nous pas, parfois, une synchronicité qui peut nous surprendre, réchauffer nos cœurs ? Nous sourions, c’est un signe.


BON À SAVOIR :

Laissons davantage venir les événements à nous, cessons de courir et de nous imposer sans répit des activités multiples. C’est alors que nous éprouverons cette sensation libératrice d’avoir « du temps » pour soi. Des plages horaires  vacantes  pour respirer et sentir le moment présent.


LA DICTATURE DE LA VITESSE, DE L’URGENCE

Produire plus vite, vendre plus vite, acheter plus vite, consommer plus vite

Dans ce monde de surconsommation en tout genre, l’être humain s’est complètement perdu et enlisé dans les méandres d’un labyrinthe. Il vit dans l’immédiateté et l’ubiquité virtuelle. Le soir, tout en passant d’un programme télévisé à l’autre, son portable à la main, il clique sur Google, répond à ses amis FB, prend connaissance du dernier roman annoncé par une influenceuse sur Instagram, et le commande aussitôt sur Internet. Livraison dans les 24H. L’impatience devient la norme. Passer à la librairie et attendre une semaine pour recevoir son colis devient insupportable.


Gagner du temps : le temps, c’est de l’argent

Au supermarché, des plats préparés envahissent les linéaires. Une affichette nous rappelle le nombre d’exemplaires d’un produit en stock, nous incitant à prendre une décision d’achat rapidement.

Le repassage, le jardinage, l’entretien de la maison sont effectués par des sociétés afin que nous puissions «  travailler  ». Tous ces services ont un coût, pour lequel nous devons travailler davantage…

Les vacances approchent. Une sensation de délivrance nous anime…

Mais avant le départ, c’est la course. Certaines tâches doivent impérativement être terminées.

15 jours plus tard, les vacances sont déjà passées  ! On n’a pas vu le temps s’écouler. De retour chez soi, nous devons rattraper «  le temps perdu ».

Un peu caricatural ? Pas tant que ça, finale-ment. Comble de l’absurdité, nous n’exerçons pas toujours un travail qui nous plaît.


Des dégâts sanitaires, tant physiques que psychiques.

Aujourd’hui, dans une société hyperconnectée, en perpétuelle accélération, associée au fast-food et la malbouffe, les cas d’AVC et de diabète de type 2 explosent. Sans compter les burn-out et les dépressions, une réelle pan-démie. La prise de psychotropes est devenue un moyen récurrent pour faire face à cette course sans fin, à cette phobie du temps et cette perte de sens.


Selon l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), les troubles dépressifs représentent, au plan mondial, le  premier facteur de morbidité et d’incapacité. En mars 2017, on comptait déjà plus de 300 millions de personnes souffrant de dépression. Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leur jour.


COMMENT ENRAYER CE DÉSASTRE SANITAIRE ?

Une évidence s’impose…

Comment l’être humain peut-il remédier à ce fléau de santé publique, si ce n’est en res-pectant la terre et tous les êtres vivants qui y habitent ?


Humus, Humain, Humilité  : une même origine du mot latin humus qui signifie terre, que nous avons peut-être tendance à oublier dans cette ère du transhumanisme. Depuis la révolution industrielle, l’homme a tenté de dominer la Nature, mais en vain. Nous faisons partie intégrante de celle-ci.


Tout ne fait qu’un. Rappelons-nous la théorie des Humeurs d’Hippocrate qui établissait un lien entre les humeurs organiques, l’univers et les aliments qui contiennent les mêmes propriétés.


UNE VISION SYSTÉMIQUE

Tous les paramètres, tant environnementaux, énergétiques, climatiques, géopolitiques, sociaux qu’économiques doivent être pris en compte. Sans quoi, la nature pourrait bien poursuivre sa route sans nous.


En 1986, le mouvement SLOW FOOD dont le logo est un escargot symbolisant la lenteur, est fondé en Italie par Carlo Petrini en réac-tion au premier « fast-food » construit sur la place de Rome.

Son objectif est de sensibiliser les citoyens à une consommation consciente dont la devise est Mangeons bon, propre et juste.


Prenons le temps de cuisiner nous-mêmes, de humer, de savourer des aliments le moins transformé possible, locaux et de saison. Notre organisme a évolué avec des aliments naturels.


La structure moléculaire de notre hémoglobine est similaire à celle de la chlorophylle, notre plasma sanguin à l’eau de mer.


Souvenons-nous de ce que disait René Quinton, un physiologiste et biologiste : L’organisme est un véritable aquarium marin. Vieil-lissant, il suffirait de changer son eau pour regagner en vitalité. 


Reprenons contact avec notre Terre nourricière. Ce lien nous permettra d’appréhen-der à nouveau ce que SE NOURRIR signifie réellement.


Quant au mouvement LOW TECH, une démarche qui a vu le jour fin des années 1970, il prend tout son sens aujourd’hui au vu des catastrophes tant écologiques, sanitaires qu’économiques. Sa devise : utile, accessible et durable.

Des hommes et des femmes se rassemblent pour bâtir un nouveau monde plus respec-tueux de la terre, une société plus solidaire et équitable. La santé de l’homme et de la planète passeront par cette transformation de la conscience collective. Des habitats alter-natifs où les savoirs sont partagés. Une économie circulaire, une autonomie maximale en énergie, une alimentation vivante. En d’autres mots, une sobriété heureuse, pour reprendre les termes de Pierre Rabhi.



Apprenons à écouter, regarder, nous arrêter, nous dit Thich Nhat Hanh dans son livre La Sérénité de l’instant « Quand on est capable de s’arrêter, on commence à voir. Et si on peut voir, on peut comprendre. La paix et le bonheur découlent de ce processus. Nous devrions maîtriser l’art de s’arrêter, afin d’être avec notre ami et avec la fleur ».


Retrouvons notre temps, notre essence d’HUMAIN. Faisons confiance à la Vie. Renouons avec la symbiose universelle. Généralement, lorsque nous nous sentons légers, que la vie nous semble couler de source, c’est que nous sommes en paix avec nous-mêmes, cette paix intérieure indépen-dante des circonstances.


Redonner du sens à notre vie nous permettra de nous libérer du stress permanent, notre ennemi numéro 1 qui occasionne bien des maux.


Qui va piano, va sano. Ralentissons, il y a urgence !









Naturopathe, conseillère en nutrition et hygiène vitale Auteure du livre « Soyez acteur de votre santé », publié aux Editions Racine

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