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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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Le sol fertile – L’or du fermier

(extrait du livre : Vitalité, de la terre à la table de Jens-Otto Andersen - Edition MABD)


En agriculture biologique et biodynamique, l'accent est mis sur la fertilité du sol et sa capacité à produire des cultures saines. Autrefois, il existait des traditions ancrées de compostage du fumier des animaux, mais le recours aux engrais minéraux s'étant largement répandu, elles ont progressivement disparu.


La terre de couleur brune est le résultat de processus chimiques et biologiques et du travail de générations d'agriculteurs. L'humus qui donne sa couleur à la couche supérieure du sol constitue la dernière étape d'un long processus au cours duquel le fumier animal et les résidus de culture sont décomposés par les micro-organismes et les lombrics en petites "miettes", formées de particules d'argile, de composés minéraux et carbonés. Nous pouvons faire l'expérience de ces "miettes" lorsque nous sentons une terre fertile entre nos doigts. Encore aujourd'hui, les pédologues reconnaissent ouvertement qu'ils ne comprennent pas entièrement la complexité d'un sol fertile.

Le sol brun consiste en un mélange complexe de particules minérales - argile, sable, particules rocheuses - d'humus et de diverses matières organiques. Certains types d'humus, possédant une teneur relativement élevée en azote, sont rapidement transformés en éléments nutritifs pour les plantes, tandis que d'autres, contenant de simples composés de type cellulosique mais pratiquement pas d'azote, peuvent être stables pendant plus d'un siècle. Seuls certains champignons sont pourvus d'enzymes à même de décomposer ces structures stables en azote. La quantité et la qualité de l'humus sont cruciales pour les propriétés de culture du sol. L'humus rend le sol poreux et procure une grande quantité d'oxygène aux micro-organismes. Il permet au sol de retenir les nutriments des plantes afin qu'ils ne soient pas lessivés par l'eau de pluie. Cela signifie qu'un sol riche en humus est capable de retenir une grande quantité d'eau, ce qui permet à la culture d'y avoir accès même après une longue période sans précipitations. Il s'agit ici de base d'un rendement stable des récoltes. J'ai pu le constater de mes propres yeux pendant une période de sécheresse prolongée au Danemark. Alors que je visitais une ferme biodynamique, entourée de tous les côtés par des fermes conventionnelles, j'ai pu reconnaitre exactement où les champs biodynamiques s'arrêtaient, et ce rien qu'en observant le blé et les autres cultures. Les feuilles des cultures biodynamiques étaient plus vertes alors que celles des cultures conventionnelles pendaient davantage, montrant des signes évidents de sécheresse.


Lorsque le fumier animal et le compost sont remplacés par des engrais minéraux, l'humus, tel un "capital" placé dans la "banque du sol", s'épuise très lentement, un processus qui peut durer 100 ans ou plus. Ce phénomène peut être visible au printemps, lorsque les tempêtes soulèvent des nuages entiers de particules de couleur claire qui finissent par se retrouver partout sur les routes, les bâtiments et les tracteurs. En effet, l'humus peut être emporté et subir une érosion par les fortes pluies, un problème bien connu dans de nombreux endroits en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Par ailleurs, dans les régions où les sols sont pauvres en humus après un usage d'engrais minéraux pendant plusieurs années, un recours au compost permet, en relativement peu d'années, d'améliorer sensiblement le sol. La structure grumeleuse réapparait, le nombre de lombrics augmente visiblement et les cultures deviennent moins vulnérables à la sécheresse et aux fortes pluies. Des expériences dans plusieurs pays en développement montrent que l'utilisation du compost peut permettre une production de nourriture plus stable.



Gauthier Baudoin

formateur au MABD

 

Pour aller plus loin : Vitalité, de la terre à la table de Jens-Otto Andersen - Edition MABD


« Que ton alimentation soit ta première médecine ». S’il n’est pas certain que le « père de la médecine » et philosophe de l’antiquité grec Hippocrate soit réellement à l’origine de cette citation, elle montre néanmoins que le lien entre ce que nous ingérons et notre état de santé est connu depuis bien longtemps. Mais qu’est-ce que la santé ? Certainement pas un « état » qui se traduirait par l’absence de symptômes de maladie, mais le résultat de l’équilibredynamique qui s’opère entre les différentes composantes de l’être humain : organiques, intellectuelles et émotionnelles. Dès lors, la qualité de l’alimentation n’est pas qu’une question de constituants biochimiques (protéines, graisses, sucres, vitamines, minéraux…). La qualité et la vitalité des aliments, la façon dont ils peuvent stimuler ces trois aspects de l’Homme, dépend sans doute du vécu des plantes et des animaux que nous ingérons et de la façon dont ceux-ci sont transformées en nourriture. Le livre « vitalité » s’intéresse aux résultats de nombreuses expériences scientifiques explorant ces sujets, au travers d’approches classiques mais aussi de nouvelles méthodes de mise en évidence de la « qualité énergétique » des aliments, comme la capacité de ceux-ci à organiser la cristallisation du chlorure de cuivre (méthode des « cristallisations sensibles »). Plusieurs articles scientifiques mettent par exemple en évidence que la méthode des cristallisations sensibles permet de distinguer « à coup sûr » des échantillons de blé conventionnel, biologique ou biodynamique… Sur ces bases, une refondation complète de notre système alimentaire doit s’opérer pour permettre à chaque individu d’obtenir la meilleure santé possible !

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