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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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La biodynamie sur son balcon



Les balconnières et autres plantes en pots offrent la possibilité de vivre au quotidien avec des plantes et ce faisant de maintenir le lien avec le vivant. Elles permettent de voir la vie en mouvement, aussi surprenant que cela puisse paraître, mais observer la germination, une plante naissante, puis en pleine croissance est un exercice enthousiasmant. Il nous oblige à nous connecter à l’imperceptible, au subtil.



Quel plaisir de cueillir de la ciboulette, du persil ou du basilic frais en ouvrant sa fenêtre ou en allant sur son balcon. Quel privilège de saisir une tomate, un poivron, de couper une salade juste avant de passer à table ou de préparer un bon repas.


Mais voilà, concrètement le substrat classique, prisonnier de ces quatre parois du pot, est souvent limité par les terreaux du commerce ou par de la terre qui a quitté son large environnement terrestre. Du coup, le jardinier de terrasse devient la proie du commerce de fertilisants onéreux et peu naturels.


La biodynamie est tout à fait apte à s’appliquer aussi à ces conditions de vie

L’élaboration du terreau peut en constituer la première étape dans la mesure où il est important d’y incorporer les six plantes du compost. Que ce soit à base de déchets de cuisine, de feuilles mortes ou de quelques pelletés de fumier de poule, de lapin, de mouton, de cheval ou de vache, les cubes de 1 m³ proposés par certaines communes sont très pratiques pour envisager une bonne décomposition. Ils peuvent être installés sur un bout de balcon.


Pour optimiser les résultats de la biodynamie, il est important de bénéficier de l’ensemble des préparations, les six préparations du compost, la bouse de corne et la silice de corne. Le plus difficile à mettre en oeuvre est bien le compost avec ses préparations, une alternative serait de mettre les cinq préparations dans un seau d’extrait fermenté en les dynamisant manuellement quelques jours et d’en arroser la terre des pots régulièrement. La valériane pourrait y être pulvérisée à la suite de ces arrosages (rappel : il faut la dynamiser dans un seau une dizaine de minutes avant pulvérisation).


À défaut, demandez du compost mûr à un agriculteur auquel vous ajouterez un peu de sable, de l’argile, quelques poignées de bonne terre et une pincée de basalte pour les éléments minéraux et autres oligoéléments. Arrosez le tout d’un compost de bouse Maria Thun pour accélérer la décomposition de la matière organique et faciliter l’assimilation des nutriments pour les plantes. En cours de végétation, les fertilisants azotés du commerce seront favorablement remplacés par des arrosages avec de l’extrait fermenté d’ortie pour les légumes et d’ortie mélangé à la consoude pour les fleurs.



Dynamiser la bouse de corne et la silice de corne

Bien que les quantités à pulvériser soit infimes dans les pots, pour réaliser une dynamisation efficace, il faudra un seau qui permette de former un beau vortex, un récipient de 10 litres de forme conique de préférence. Si vous ne pouvez pas récolter de l’eau de pluie, prenez de l’eau du réseau que vous dynamiserez à l’air libre la veille afin de lui redonner vie. La bouse de corne et le compost de bouse Maria Thun peuvent s’appliquer à la balayette, mais le liquide peut se perdre et arroser les tablettes de fenêtre, une alternative très pratique est la seringue qui permet de bien répartir les gouttes dans les pots.


Pour la silice, les petits pulvérisateurs à main de type liquide lave-glace sont très efficaces, on en trouve d’ailleurs en jardinerie. Il faut bien entendu veiller à ce qu’il n’y ait pas eu de produits chimiques à l’intérieur, ce qui nuirait fortement à l’efficacité de l’action.


En ce qui concerne les dosages

Vu la surface je pense qu’une cuillère à soupe de bouse de corne devrait suffi re si on considère qu’il faut 120 g à l’ha pour 35 l d’eau, mais il n’y a pas de référence expérimentale sur cette question. On peut penser que la force de la substance ne demande pas une quantité importante de matière. Pour la silice, il est difficile d’aller en-dessous d’une pointe de couteau mais on sait très bien qu’il n’y a pas de proportionnalité en la matière, il n’y a aucun risque à une dose de silice plus élevée que nécessaire.


La culture en pots sur un balcon, sur terrasse ou pour les plantes d’intérieur est tout à fait possible même s’il faudra surmonter quelques contraintes pratiques et faire preuve d’un peu de créativité.




 

Laurent Dreyfus, jardinier

formateur au MABD

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