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L’arthrose, que faire ?



Au vu de son augmentation dans nos sociétés, force est de constater que l’arthrose, une pathologie invalidante, constitue un véritable fléau de santé publique. En effet, si elle a toujours été considérée comme une maladie dégénérative du cartilage liée à l’âge, on observe, aujourd’hui, qu’elle peut également survenir chez le jeune adulte, dès l’âge de 20 ans. Il semble plus juste, dès lors, de parler de dégradation anormale des articulations, dont le principal responsable est l’inflammation chronique des chondrocytes que sont les cellules qui produisent le cartilage.



L’ARTHROSE À LA LOUPE


L’arthrose est une affection chronique douloureuse des articulations, due à la détérioration du cartilage situé au niveau des extrémités osseuses.


Ce cartilage, composé de collagène et de protéoglycanes, constitue un tissu protecteur entre les os. Il a pour fonction de réduire les frictions et d’absorber les pressions et chocs lors de nos mouvements. Quant à nos articulations, elles sont enfermées dans une capsule dont la membrane interne produit un fluide lubrifiant, le liquide synovial, qui en circulant, se nourrit et ainsi régénère le cartilage. Un premier conseil est de bouger afin de lui fournir les nutriments utiles.



Le cartilage, un tissu vivant en constant remodelage


Tout comme les os, le cartilage se remodèle sans cesse grâce aux chondrocytes. Ces dernières synthétisent également des enzymes, les métalloprotéases, dont la fonction est de dégrader le cartilage usé. Néanmoins, bien que nous soyons conçus pour maintenir cette homéostasie, bon nombre d’entre nous souffre d’inflammation chronique. Nous nous sommes éloignés de notre essence originelle, qu’est la Terre nourricière. Nous consommons une alimentation ultra-transformée, pro-inflammatoire. Et les chondrocytes n’apprécient guère l’inflammation. Dès lors, elles ne parviennent plus à fabriquer suffisamment de cartilage neuf. Le cartilage existant s’use, s’altère, ce qui crée de l’inflammation et accélère le processus de destruction. Un cercle vicieux s’installe. Deuxième conseil, veillons à une alimentation vivante, la plus naturelle possible. C’est essentiel ! D’autant plus que le processus de renouvellement s’effectue très lentement.



Des « becs de perroquet »


Non seulement l’inflammation récurrente aggrave l’arthrose, mais si elle perdure, elle peut atteindre les articulations osseuses. Ce sont ces fameux « becs de perroquet », des excroissances osseuses, les ostéophytes, déformant les articulations qui, enflammées et gonflées, deviennent très douloureuses.



Est-il possible de rétablir la balance dégradation /renouvellement ?


L’organisme peut rétablir la balance en faveur du renouvellement, selon le degré de gravité d’une part, et des causes qu’il convient d’investiguer, d’autre part.


Par ailleurs, il est important d’avoir l’avis d’un médecin pour s’assurer d’un bon diagnostic : examen clinique et para clinique telle une radio, une prise de sang dosant le CTX II qui permet de vérifier la perte de collagène.


Toute articulation douloureuse n’est pas synonyme d’arthrose, dont la douleur est de type mécanique. Il n’est pas rare de confondre arthrite et arthrose. Prenons le cas de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie autoimmune, ou celui de la goutte qui, elle, est métabolique et due à un excès d’acide urique. Selon le diagnostic, les remèdes seront différents.


Ainsi, en aromathérapie, la gaulthérie couchée ou le gingembre seront davantage conseillés pour une douleur arthrosique dite « froide », et « l’eucalyptus citronné ou le katrafay pour une douleur arthritique dite « chaude ».



BON À SAVOIR :


Arthrite : d’origine infectieuse, génétique ou métabolique. Raideur matinale.

Articulations rouges et chaudes. La douleur s’atténue avec l’activité physique.

Arthrose : affection dite mécanique, caractérisée par l’érosion du cartilage. La douleur s’estompe au repos.



DES CAUSES MULTIFACTORIELLES


Que ce soit en naturopathie, basée sur la médecine hippocratique et sa théorie des humeurs, ou en médecine ayurvédique et ses doshas, on en revient toujours aux déchets acides qu’il convient d’éliminer, à savoir veiller à l’équilibre l’acido-base de l’organisme. C’est fondamental.


Notre organisme est censé pouvoir éliminer les déchets acides via ses émonctoires (foie, reins, intestins, poumons et peau), mais au vu de notre mode de vie stressant, de notre alimentation dénaturée, les déchets s’accumulent, les articulations s’encrassent et s’enflamment. Ces surcharges sont responsables de bien des maux (migraine, tendinite, arthrose, ostéoporose, sinusite, eczéma, cancer …). On parle d’acidose tissulaire, « d’encrassement » de l’organisme.


Sachant que le processus d’élimination s’effectue durant la nuit, un manque de sommeil peut entraver cette phase de nettoyage.


Le surpoids, la dysbiose intestinale, la sédentarité, un manque d’activité physique, un sport intensif, une mauvaise posture, sont autant de causes contribuant à la dégradation de notre cartilage.



BON À SAVOIR :


Lors d’une fracture, d’une entorse, il convient d’autant plus d’avoir une bonne hygiène de vie et une alimentation vivante, pour permettre au corps de se régénérer. Rappelons-nous le pouvoir auto-guérisseur de notre organisme.



QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?


Au vu des multiples causes, une approche holistique et préventive s’avère indispensable.


  1. Consommons une alimentation anti-inflammatoire et alcalinisante.

  2. Veillons à un sommeil réparateur.

  3. Drainons régulièrement l’organisme.

  4. Evitons le surpoids.

  5. Pratiquons une activité physique qui entretient nos articulations (yoga, qigong, marche nordique…). Evitons les sports qui les usent (tennis, ski, football, hockey…). Vérifions d’éventuelles déformations corporelles (genoux rentrés, scoliose, cyphose, …).

  6. Veillons à une posture juste lors de nos mouvements quotidiens. Gardons les épaules bien basses ; posons le coude sur le bureau avec la souris de l’ordinateur dans la main ; un escabeau peut être utile pour prendre des assiettes dans l’armoire de cuisine ; plions les genoux en soulevant une caisse, …

  7. Veillons à gérer le stress qui, d’une part, augmente les tensions musculaires et, d’autre part, amplifie les messages de la douleur au niveau du cerveau.



LES PLANTES, DES ALLIÉES INDÉNIABLES

Comment les choisir ?


En infusion, en gélules, en extraits fluides, elles nous sont d’une aide précieuse. Leur pouvoir dépuratif, anti-inflammatoire, antalgique, et reminéralisant agit en synergie pour contrer l’arthrose, associée aux 7 conseils précités.


  1. Des plantes dépuratives diurétiques : le bouleau, le frêne, le pissenlit stimulent l’élimination des toxines.

  2. Des plantes anti-inflammatoires : le cassis, le curcuma, la boswellia, la reine des prés

  3. Des plantes antalgiques : l’harpagophytum, le saule

  4. Des plantes reminéralisantes : la prêle des champs, l’ortie


DES NUTRIMENTS ESSENTIELS


  • La vitamine C : indispensable à la synthèse du collagène, constituant de la peau, des cartilages, tendons, ligaments et tissus conjonctifs.

  • La vitamine D : sans elle, le calcium des aliments ne peut être absorbé par l’intestin.

  • Le cuivre (Cu) : Outre son action anti-inflammatoire et anti-oxydante, il intervient dans la production du cartilage.

  • MSM liquide (méthyl-sufonyl-Méthane), une source naturelle de soufre organique. Le soufre est un constituant du cartilage.

  • Le manganèse (Mn) : anti-inflammatoire, constituant du cartilage et des os, intervient dans la synthèse des chondroïtines-sulfates.

  • Le zinc : augmente la production du collagène et de l’élastine.

  • Silicium organique (ortie, prêle) : constituant essentiel du cartilage

  • Le Magnésium (Mg) : inhibiteur des médiateurs de la douleur

  • Des antioxydants : protecteurs du cartilage

  • Des sels alcalinisants (Mg, Ca, K) assurent un bon équilibre acido-base



ET SI ON PENSAIT AU BON VIEUX REMÈDE DE GRAND-MÈRE QU’EST LE BOUILLON D’OS ?


Tout ce dont notre organisme a besoin pour renouveler du cartilage : collagène, sulfate de chondroïtine et de glucosamine, calcium, silicium, …


Bouillon d’os de Bonne Maman

1 kg d’os (carcasse de poulet, os à moelle, …)

1 oignon

2 gousses d’ail

2 l d’eau

sel, poivre

Versez tous les ingrédients dans une casserole et portez à ébullition.

Laissez mijoter à feu doux durant un minimum de 4 heures.

Conservation : 5 jours au réfrigérateur ou 2 mois au congélateur.



TOUT COMMENCE DANS L’ASSIETTE !


- Consommons des fruits et des légumes, riches en minéraux, vitamines et antioxydants (crus et cuits à la vapeur) et des herbes aromatiques fraîches.

- Privilégions l’hypo-cuisson, à moins de 110°C, afin d’éviter les molécules de Maillard, responsables de la glycation (cf. n°341 de novembre Prévenir la maladie d’Alzheimer).

- Consommons des légumes riches en soufre végétal (sulforaphane) tel le radis, le cresson, l’épinard, la moutarde, l’ail, l’oignon, les choux.


Le soufre est l’un des éléments les plus fondamentaux de la vie organique. Il est nécessaire à la formation d’acides aminés, du collagène, de la kératine. Il permet d’avoir des cheveux épais, des ongles durs et sains.


- Privilégions les céréales sans gluten, celui-ci favorisant un état inflammatoire.

- Choisissons une huile d’olive extra vierge, riche en polyphénols (antioxydants) et des huiles riches en oméga-3 pour leur effet anti-inflammatoire.

- Veillons à un bon ratio d’Ω 6/Ω3 - 4/1, (cf. l‘huile de noix, de lin, de cameline). Les oméga-6 (huile de tournesol, de maïs, céréales, viande) entraînent de l’inflammation dans notre organisme.

- Consommons des épices telles que gingembre, cannelle, curcuma, réputées pour leur pouvoir anti-inflammatoire ; des aliments lacto-fermentés (choucroute, natto, kéfi r) pour notre flore intestinale.


ATTENTION aux aliments acidifiants : viande, poisson, crustacés, fromage à pâte dure, graisses animales, thé, café, cacao, alcool, farine blanche. (cf. n° 340 d’octobre la vie subtile des os).



EN RÉSUMÉ :


L’âge n’est qu’un des facteurs de risque et le premier à prendre en considération est l’inflammation bas grade et l’acidose tissulaire. Nous l’avons bien compris, l’hygiène de vie et une alimentation vivante sont les maîtres mots.


Décrispons-nous. Pensons à une posture correcte tout au long de la journée, que ce soit devant l’ordinateur, en portant nos sacs de courses ou en nous servant un verre d’eau. La prévention avant tout !


Une belle année 2023 remplie de joie et d’amour.












 

Naturopathe, conseillère en nutrition et hygiène vitale

Auteure du livre « Soyez acteur de votre santé », publié aux Editions Racine

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