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Le champ unifié de Conscience - Quand la science rejoint la spiritualité


Les théories de la relativité d’Einstein, de la physique quantique et d’autres révolutions scientifiques du XXème siècle ont révélé que la conscience de l’observateur jouait un rôle clef dans le déroulement de ce qui était observé. L’ancien paradigme, selon lequel la réalité perçue existerait indépendamment de la conscience que l’on en a, n’a donc plus aucun sens. Explorations.


Depuis le siècle dernier, plusieurs physiciens — tels qu’Einstein, Bohr, Shroedinger, Eddington, Pauli — ont exploré la nature de ce que nous appelons ‘Réalité’ pour arriver à la conclusion qu’il n’existait pas de ‘réalité matérielle’ à part entière. Ils se sont donc naturellement intéressés au rôle que la conscience jouait dans l’émergence du monde tel que nous le percevons. Avec le temps, cet intérêt s’est estompé et trop peu de scientifiques cherchent encore à inclure la conscience dans leur modèle de réalité. Pire, la conscience est souvent considérée comme un sous-produit de l’activité cérébrale, c’est-à-dire quelque chose qui émergerait de la réalité matérielle dont on sait pourtant qu’elle n’existe pas vraiment. Cherchez l’erreur… 


Ainsi, selon la doxa contemporaine, le fait d’être conscient serait imputable à des processus physico-chimiques intervenant au niveau des connexions synaptiques neuronales. Il est même admis que ces processus pourront, dans un avenir proche, être simulés sur ordinateur dans divers projets allant vers le transhumanisme. Evidemment, ces dérives matérialistes n’aboutiront jamais car ce que l’on nomme ‘Conscience’ ne pourra jamais être ‘mis en boîte’ dans un réseau neuronal artificiel, aussi complexe soit-il ! Pourquoi ? Parce qu’à côté de l’autoroute de la pensée dominante, il y a également des découvertes en neurosciences et en physique & biologie quantiques qui vont totalement à contre-courant de ce matérialisme désuet et qui prouvent ce que les sages de toutes traditions enseignent depuis toujours : la Conscience est non-localisée dans le temps et l’espace, elle préexiste à tous les phénomènes et c’est le monde matériel qui émerge de la Conscience et non l’inverse.


La C

onscience n’est pas un ‘objet’ d’étude

Parler de la Conscience n’est pas chose aisée. En partie parce que nous utilisons un mot, ce qui fait automatiquement de la Conscience une ‘chose’ et, ce faisant, nous mettons d’office le pied sur la mauvaise voie… Car la Conscience n’est pas un objet en tant que tel. Elle serait plutôt comme un projecteur, une lumière qui éclaire les choses. En ce sens, il ne peut y avoir conscience de la Conscience à la manière dont on peut avoir conscience d’un objet. La Conscience n’est pas un objet parmi les objets. Elle serait plutôt comme un espace subjectif au sein duquel émerge le monde objectif. 


Ainsi, ce que nous pouvons tous ressentir comme étant vrai, c’est que nous sommes conscients. Et cela se produit toujours dans l’instant présent. Même si nous sommes conscients d’un écho du passé, cela se produit toujours ici et maintenant. De même, si nous anticipons un événement à venir, cela se produit ici et maintenant. La Conscience semble être toujours présente en amont de toute expérience. Un peu comme un écran sur lequel l’histoire du monde serait projetée. Bien qu’une infinité de films puissent s’y dérouler, c’est toujours l’écran que nous regardons, masqué sous milles et une formes apparentes qui accaparent toute notre attention.


En ce sens, la Conscience n’a pas besoin de définition. Goûter au fait d’être conscient suffit. Cela n’a besoin d’aucun argument, raison ou recherche. 

Cette distinction est essentielle, car l’usage du mot ‘Conscience’ en tant que ‘chose’ est symptomatique de l’approche matérialiste qui cherche à objectiver le monde. La Conscience devient ainsi un autre phénomène à étudier et à connaître. Cette erreur est courante dans la plupart des approches contemporaines de compréhension de la nature de la Conscience.

Or, la vision matérialiste actuelle du monde est si profondément ancrée dans notre pensée que nous la questionnons rarement. Au lieu de cela, nous continuons à chercher des moyens d'essayer d'expliquer la Conscience en termes matériels.

Où tracer la ligne ?

Si nous imaginons que la Conscience ait effectivement émergée de la matière, à quel stade de l’évolution cela s'est-il produit ? Où tracer la ligne entre les créatures qui sont conscientes et celles qui ne le sont pas ? Nous imaginons que nos animaux de compagnie sont des êtres conscients, sinon pourquoi leur donnerions-nous une anesthésie pour les rendre inconscients avant une opération ? Nous supposons qu'ils ressentiraient de la douleur, tout comme nous. Nous ressentirions probablement la même chose pour les autres mammifères. Et qu’en est-il des autres vertébrés, des oiseaux ou des poissons ? Leurs systèmes nerveux sont structurés de manière similaire. Qu’en est-il d’une araignée, d’un ver ou d’une cellule ? Où trace-t-on la ligne ?



S’il n’y a nulle part où nous pouvons nous aligner, c’est qu’il doit y avoir une trace de conscience, aussi légère soit-elle, dans les molécules, les atomes et même les particules élémentaires ? Comme l’exprime le physicien, mathématicien, psychologue et auteur Peter Russell :

« On ne peut pas dire qu’il n’y a absolument aucune trace de conscience à l’échelle moléculaire ou atomique. Sinon, il nous faudrait à nouveau expliquer comment le fait d’être conscient pourrait émerger de ce qui ne l’est pas… C’est l’histoire sans fin de l’oeuf et la poule ! »

S’il n’y a nulle part où nous pouvons tracer une ligne claire, c’est tout simplement parce que la Conscience est intrinsèque à la Vie elle-même. L’émergence de la Vie et l’émergence de la Conscience sont intimement liées. Ce sont deux aspects du même déroulement.


À première vue, cela pourrait conduire à un modèle de réalité à double facettes. Il y aurait un aspect physique ‘externe’ et un aspect conscient ‘interne’ correspondant. Cependant, plus les physiciens essayent de discerner l’aspect matériel du reste, plus ils constatent qu’il n’y a rien de tangible au coeur de la soi-disante ‘matière’. Une telle suggestion remet en question une hypothèse majeure du paradigme actuel, à savoir qu’il existerait un monde physique réel « là-bas » différent de ce qui est perçu « ici ». Cette hypothèse s’est effondrée depuis bientôt 100 ans maintenant par l’avènement de la physique quantique, mais jusqu’à présent, l’humanité ne semble pas avoir intégré ce changement de paradigme. Ce dernier a pourtant le pouvoir de complétement modifier notre regard et notre compréhension de la Vie.


La représentation du Réel n'est pas le Réel

Notre expérience du monde est une représentation de la réalité créée par le cerveau. C’est-à-dire que nos sens physiques répondent aux stimuli de leur environnement, transmettent ces informations à notre cerveau, où elles sont analysées et traitées, générant et renforçant notre modèle d’un monde extérieur, « là-bas » en dehors de nous. Cette représentation de la réalité apparaît alors dans la Conscience comme un monde en 3D, super HD et au « son surround ».

Nous supposons que cette représentation du monde existe indépendamment de nous et est perçue plus ou moins de la même manière par tous. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Prenons la couleur verte, par exemple. Dans le monde physique, cela correspond à une lumière d’une fréquence particulière, mais la lumière elle-même n’est pas verte. Les impulsions électriques qui voyagent de l'œil au cerveau ne le sont pas non plus. Le vert que nous percevons n’est que la représentation qui apparaît au sein de la Conscience. Il n’y a pas de vert objectif « là-bas ».


Il en va de même pour nos autres sens : l’ouïe, l'odorat, le goût, le toucher. Les phénomènes que nous vivons n’existent pas en tant que tels dans le monde. Ils sont une représentation qui n’existent que dans la Conscience.

L’Univers présente une infinité de fréquences sous formes de couleurs, sons et dimensions, mais notre cerveau humain tridimensionnel limité ne traite, filtre et interprète qu’à peine un milliardième des informations fréquentielles qui lui arrivent.

Notre représentation du monde n’est donc que la pointe infime de l’iceberg cosmique du Réel…


La matière n'est pas faite de matière

Il en va de même de notre conception de la matière. Notre expérience du monde nous fait croire à l’existence d’une substance solide que l’on appelle ‘matière'. Pourtant, la physique révèle que cette ‘matière’ n’existe pas vraiment.

Il y a plus d’un siècle déjà, les physiciens ont mis en lumière que ce nous appelons ‘atome’ était un espace essentiellement composé de vide. L’illusion de la solidité apparente que nous expérimentons est due aux liaisons atomiques dans les structures moléculaires.

Avec l’avènement de la théorie quantique, les scientifiques ont réalisé que même les soi-disantes particules subatomiques étaient loin d’être solides comme ils l’avaient imaginé. Au coeur de l’infiniment petit, nulle matière, mais un champ d’énergie unifié au potentiel infini… Comme l’exprime le physicien quantique Amrit Goswami : « ce que l’on appelait autrefois ‘matière’ se révèle être un océan infini de possibilités quantiques ».


Un continuum informationnel

Nos organes des sens réagissent aux changements dans ce champ d'information unifié. Ces stimuli fréquentiels sont transmis au cerveau où ils sont transformés en une représentation d’un monde extérieur (qui, de plus, se doit d’être en accord avec notre système de croyance…). Mais ce monde n'existe qu’au sein de la Conscience. C’est notre façon unique de donner un sens à l’information perçue. Une sorte de réalité virtuelle filtrée, interprétée et créée par le cerveau. Or, la substance de notre cerveau au niveau quantique n’est composée elle-même que de ce champ unifié au potentiel infini. Nous avons donc un organe quantique appelé ‘cerveau’ qui traite de l’information quantique immatérielle perçue par des organes de perception tout aussi immatériels !


En d’autres termes, ce que la science quantique nous dit, c’est qu’il n’existe rien d’autre qu’un continuum de Conscience unifié expérimentant une infinité de formes de Conscience au sein de lui-même. Ce qui rejoint ce que les Sages de toutes traditions expriment souvent sous la forme : « La Conscience ne fait l’expérience que de la Conscience » ou encore « Tout est Un ».

Tout est Conscience

Cette découverte met fin à l’ancien paradigme comme quoi l’expérience serait séparée entre une facette physique externe et une facette consciente interne. Le concept de dualité s’effondre sur lui-même. Ce que les sciences de pointe découvrent et en particulier la physique quantique, c’est qu’il n’y a pas de dualité. Le champ d’information universel est auto-conscient par le simple fait d'Etre. Si ce champ de Conscience est partout et qu’il s’expérimente lui-même en toute chose, pourquoi ne le percevons-nous pas ainsi ? Et pourquoi les objets matériels apparaissent-ils totalement dépourvus de conscience ?


Chercher la Conscience dans le monde, c’est un peu comme un acteur dans un film qui se mettrait en recherche de l’écran… Il aurait beau chercher partout, il ne le trouverait nulle part. Tout ce que nous connaissons du monde, c'est l'image de celui-ci apparaissant dans la Conscience. On pourrait dire que l’image est construite à partir de et dans la Conscience, mais l’image elle-même n’inclut pas la Conscience. Par conséquent, il n’y a aucune trace de Conscience dans notre expérience d’un monde matériel, bien que la Conscience soit la substance de toute chose.

Cette nouvelle vision peut profondément transformer notre compréhension du Réel, puisqu’il devient alors évident que l’essence même de tout ce qui existe est de naturelle spirituelle.


« Toute l’aventure du moi séparé se déroule dans une petite bulle de pensées et de sentiments au sein de la Conscience, mais la Conscience elle-même ne prend jamais part à l’aventure ».

[Rupert Spira]


Cœur & intellect

Finalement, que l’on chemine sur la voie du cœur ou sur le sentier plus aride de l’intellect, que la recherche soit intérieure ou extérieure, ces voies en apparente opposition peuvent mener à la même conclusion. Raison pour laquelle certains scientifiques qui ont été au bout de leur démarche intellectuelle s’apparentent parfois à des sages au regard pétillant, comme s’ils avaient percé le Mystère de la Vie à la manière des yogis de la voie du Jnana Yoga, le Yoga de la Connaissance.


Evidemment, comme pour tout changement de paradigme, les anciennes croyances ont parfois la vie dure. Il faudra certainement du temps pour que le collectif humain et l’ensemble de la communauté scientifique réalisent les implications radicales de ces découvertes.

Pour compléter la vision de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) qui disait que « nous ne sommes pas des êtres humains ayant une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels ayant une expérience humaine », on pourrait même affirmer, au niveau quantique, que nous sommes comme des vagues dans l’océan de la Conscience ; des expressions de la Conscience, individualisées en apparence, au sein de la Conscience unifiée.


La Vie prend soin de la Vie

Les implications de ce changement de paradigme sont très profondes, car une vision du monde qui replace la Conscience en amont et en aval de toutes choses offre immanquablement des percées fascinantes dans de nombreux domaines.

Les Sciences ne cherchent alors plus à décrire le déroulement du monde phénoménal au sein d’un espace, d’un temps et d’une hypothétique matière que personne n’a jamais trouvée mais intègrent le fait que tous les phénomènes sont des expressions d’un champ informationnel infini, unifié et auto-conscient. Ce qui répond dès lors à de nombreux problèmes actuellement insolubles.

Cette nouvelle compréhension permet également d’expliquer facilement de nombreux phénomènes dits ‘paranormaux’. Dans une vision matérialiste du monde, il est difficile de rendre compte de la télépathie, de la clairvoyance, de la télékinésie, de la précognition, des N.D.E., etc. Une vision du monde qui perçoit tout comme étant l’expression du jeu de la Conscience n’exclut plus de tels phénomènes.


Cette vision unifiée peut également générer une immense vague d’apaisement vis-à-vis de toutes les crises planétaires. Car si tout est issu d’un champ unifié auto-conscient, alors le jeu contrasté du blanc et du noir s’apparente plus au mouvement perpétuel du Yin et du Yang, telle une danse de la Réalité qui permet l’expression du monde manifesté. Cette perspective peut redonner sens au grand théâtre du monde qui — loin des apparences — cherche toujours à s’équilibrer.


Finalement, ce changement de paradigme peut nous offrir des informations précieuses sur l’essence de notre propre nature en tant qu’être humain. Peu importe que nous l’appelions Champ unifié, Esprit divin, Êtreté, Unité, Présence, … la découverte que ce continuum de Conscience est non-séparé de tout ce qui existe et, surtout, qu’il en forme la substance même, peut nous conduire à réaliser que notre essence la plus profonde est la même essence en tous, et partout.

Imaginons un monde où chaque être humain devienne conscient de sa véritable nature : nous prendrions naturellement soin de chacun et de l’ensemble comme de nous-mêmes. Car la Vie prend soin de la Vie.









 

RÉFÉRENCES :

Beauregard chez Trédaniel

« La conscience quantique et l’au-delà » d’E. Ransford chez Trédaniel

• « A la recherche de la conscience perdue » d’A. Rojey aux Ed. Acarias L’Originel • article de Peter Russell.


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