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Stimuler le nerf vague : la clé de notre vitalité et de notre longévité


Stimuler notre nerf vague semble aujourd’hui une réelle piste qui permet d’agir sur bien des troubles, que ce soient des maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn ou en cas de dépression ou de burn-out. Il existe divers dispositifs de stimulation électrique transcutanés ou non, afin d’activer le nerf vague, mais souvenons-nous  : la nature est guérisseuse, nous disait déjà Hippocrate. Notre organisme bénéficie bel et bien de ses propres stimulateurs naturels.


NOTRE SYSTEME NERVEUX

est formé, d’une part, du système nerveux central (SNC), et d’autre part, du système périphérique (SNP), qui est lui-même com-posé de deux systèmes : le système nerveux somatique et le système nerveux autonome. Ce dernier est constitué de deux systèmes opposés : le système orthosympathique et le système parasympathique, dont l’acteur principal est le nerf vague.

Ce système autonome nous permet de respirer, de digérer. Notre sang coule dans tout notre organisme, notre cœur bat, sans que nous nous en préoccupions de manière consciente, d’où son nom d’« autonome ». La partie orthosympathique prépare l’organisme à l’action, en liaison avec nos glandes surrénales qui synthétisent l’adrénaline et le cortisol.


A l’inverse, la partie parasympathique correspond à un ralentissement général. Sont favorisés les sécrétions digestives, le péristaltisme intestinal, la fréquence cardiaque, la détente et la récupération.

MAIS QUI EST-IL, CE NERF VAGUE (NV) ?

Le nerf vague, le plus long de notre organisme, appelé aussi nerf pneumogastrique, est le dixième nerf crânien des paires de nerfs. Vagus en latin signifie errant, vagabond : il a été nommé ainsi pour son réseau très étendu, complexe de ramifications, innervant le cœur, les bronches, l’appareil digestif et les reins. Il relie le cerveau à tous nos organes vitaux, jusqu’aux intestins.


Ses tâches sont multiples et essentielles à notre santé.

Le nerf vague transporte de nombreuses informations, tant motrices, sensitives, sensorielles que parasympathiques. Il transmet les sensations cutanées de l’oreille, il nous permet d’avaler, il joue un rôle dans la phonation. Une voix monocorde est le signe d’un contrôle insuffisant des muscles laryngés. Il régit la fréquence cardiaque et les voies respiratoires. Une obstruction de celles-ci peut être causée par une déviation de la paroi nasale et provoquer des apnées du sommeil, mais ces dernières pourraient également être la conséquence d’un dysfonctionnement du NV.


Il maintient une pression artérielle optimale, étant un régulateur central de la fonction rénale.


Il contrôle les fonctions hépatiques et active la vidange de la vésicule biliaire. Il gère les sensations de faim et de satiété, les taux de sucre et d’insuline. Il commande la libération d’enzymes digestives et régit l’activité motrice du tube digestif afin de brasser le bol alimentaire et le pousser vers l’intestin grêle. Savez-vous que bon nombre de personnes souffrent d’hypochlorhydrie  et que ce sont les fibres du NV qui envoient des signaux aux cellules stomacales pour produire de l’acide chlorhydrique  ? Sans cet acide, les aliments ne peuvent être digérés et les parois de l’estomac correctement assainies. Ce qui peut entraîner l’intrusion de virus et de bactéries indésirables dans les intestins dont le NV gère l’inflammation et relaie les informations du microbiote au cerveau. C’est pourquoi, on invoque depuis de nombreuses années un système entérique, notre deuxième cerveau, qui est responsable de notre humeur.


Par ailleurs, une des grandes responsabilités du NV est le contrôle de l’inflammation globale de notre organisme et sa capacité à sol-liciter les facultés d’autoréparation de celui-ci. L’inflammation constitue un mécanisme bénéfique naturel de défense, maîtrisé par le NV et la voie cholinergique. Mais lorsqu’elle devient chronique, cela peut générer de sérieux problèmes de santé.


Sachant que nos intestins sont responsables à 80% de notre système immunitaire et que l’inflammation chronique est bien souvent l’expression d’un dysfonctionnement vagal, il semble essentiel de vérifier l’équilibre de notre microbiote et de stimuler notre tonus vagal.



ALORS QUE PEUT-ON FAIRE ?

• La première action est de pratiquer la respiration abdominale, comme nous le faisions étant bébé. Une respiration lente et profonde depuis le diaphragme, durant 5 minutes, 2 à 3 fois par jour dans un endroit calme, va activer le NV. Alors qu’une respiration thoracique, rapide et superficielle, va activer le système orthosympathique. Plus notre fréquence cardiaque au repos est basse, plus notre nerf vague est fort.


• Pratiquer la méditation (yoga, tai chi, qi gong, …) et la pleine conscience dans tout ce qu’on fait, ici et maintenant, permet de calmer l’esprit et une régulation optimale de la respiration volontaire.


Rire, danser, chanter. Il semblerait que plus particulièrement le son «  om  » des yogis, créerait une vibration profonde dans la gorge ce qui stimule les muscles du larynx et les cordes vocales.


Le gargarisme nécessite l’activation des trois muscles pharyngés situés à l’arrière de la gorge. A pratiquer matin et soir après s’être brossé les dents.


La douche écossaise, un anti-inflammatoire et stimulateur naturel du nerf vague, très efficace. Pensons à terminer notre douche par des jets d’eau froide, durant une à deux minutes, chaque matin.


Le lien social. Beaucoup d’entre nous ont déprimé durant cette période de confine-ment. Notre nerf vague s’active lorsque nous rencontrons d’autres personnes et lorsque nous pensons positivement. L’anxiété, les pensées négatives, le retrait sur soi, les baisses de l’humeur sont associées à une diminution de l’activité du NV, ce qui crée des « maladies ».


Les bienfaits d’un sommeil réparateur que sont les phases 3 et 4 du cycle. Si nous ne rentrons pas dans cette phase profonde de régénération, le NV ne peut s’entraîner. Or tout nerf qui s’entraîne, ne s’use pas. D’où la nécessité de manger léger le soir et de laisser un minimum de 2 heures entre le repas et le coucher.


Les bienfaits du soleil et les promenades en forêt tant pour notre immunité que notre bonne humeur.


Une alimentation vivante, la moins trans-formée possible.


Des séances d’acupuncture peuvent s’avérer également très efficaces dont l’auriculothérapie, l’oreille étant l’un des points principaux de stimulation du NV.


NOUS L’AVONS COMPRIS, c’est bien du fonctionnement harmonieux de ce nerf vague, acteur principal de ce système autonome que dépendent notre immunité, notre digestion, notre rythme cardiaque, la qualité de notre sommeil ainsi que notre équilibre émotionnel.




 

Naturopathe, conseillère en nutrition et hygiène vitale

Auteure du livre « Soyez acteur de votre santé », publié aux Editions Racine

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