Intimement lié à la nature, Yves Garnier réalise depuis des années une partie des élixirs floraux bio de Ladrôme laboratoire. Dans sa petite propriété d’Escaro, dans les Pyrénées Orientales, ce biodynamiste applique au quotidien une philosophie de vie en harmonie avec les éléments, où bienveillance et liberté prennent tout leur sens.
Comment réalise-t-on les élixirs floraux ? Comment harmonisent-ils nos émotions ? Comment les choisir ? Rencontre avec un passionné.
Yves Garnier, qu’est-ce qui vous a mené à la biodynamie, cette philosophie de la nature qui suit le rythme des saisons et les mouvements solaires, lunaires et planétaires ?
YG : Adolescent déjà, j’avais ce besoin de bouger et d’aller vers quelque chose de plus proche de mes racines. J’ai grandi à Saint-Nazaire, puis, après quelques années d’école d’art à Bordeaux, j’ai compris que la ville n’était définitivement pas pour moi. J’ai donc passé un brevet agricole pour m’installer en bio Nature & Progrès dans les Pyrénées Orientales, où je vis toujours.
Mon terrain était en friches au départ. J’y ai monté mon logement ainsi que mon propre laboratoire. Ici, j’ai installé des panneaux solaires, mais vous ne trouverez ni raccordement électrique, ni télévision, ni Internet. C’est aussi ça, l’esprit des fleurs de Bach : vivre au rythme du soleil, écouter le souffle de la Terre et les fleurs qui sont le symbole de cette symbiose. La Biodynamie, c’est prendre conscience que la lumière est déjà là, en chaque être et que rien n’est tout blanc ou tout noir, comme notre mental nous pousse souvent à le croire.
En quoi la biodynamie est-elle fondamentale pour la réalisation des élixirs floraux Ladrôme laboratoire (élaborés d’après la méthode du Dr. Bach) ?
L’homme freine parfois ce mouvement alors qu’il en fait partie intégrante. Les fleurs de Bach que je réalise, faites d’après la méthode développée par le Dr. Bach lui-même, aident à mettre en lumière notre vraie nature d’enfant de l’univers. Nous ne sommes pas sur Terre pour être malheureux, mais pour partager, grandir et évoluer. La Biodynamie est pour cela fondamentale pour réaliser les élixirs floraux : parce que nous sommes tous solidaires sur le plan harmonique.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de venir vivre ici ?
Est-ce lié à votre philosophie de vie ?
YG : Oui, tout est lié. Il était question pour moi d’être en bonne santé, dans un milieu sauvage qui est source de force et de lumière, d’apprentissage permanent. L’artifi ciel, c’est-à-dire l’électricité, les ondes, la pollution, l’alimentation et les matières transformées… cassent notre connexion au réel.
Je me suis également installé dans cette région (les Pyrénées Orientales) car on y trouve la plupart des plantes utilisées pour les élixirs fl oraux du Dr. Bach (Saule, Hélianthème, Olivier, Noyer…). Les Fleurs de Bach sont là , autour de moi, elles sont un lien pour nous ramener au réel, tel que l’on est dans la nature : libre et léger.
Expliquez-nous la façon dont vous travaillez ? Quels sont vos petits rituels quotidiens ?
YG : Quand j’élabore un élixir, je ne veux pas polluer le message induit par celui-ci. Il y a donc un travail de nettoyage de l’esprit à effectuer au préalable. Lorsque je travaille, je suis en communion avec la nature, dans un état de quasi-méditation. Par une sorte de mantra, de prière, je demande à la forêt si je peux prendre un échantillon de sa vie et je la remercie. C’est la cueillette. Il faut trouver le moment précis pour prélever une fleur, généralement de bon matin, car son énergie ne sera pas la même toute la journée… Les fleurs sont disposées dans une coupelle remplie aux deux tiers d’eau de source jusqu’à ce que la surface de l’eau soit entièrement recouverte.
Une fois la cueillette terminée, c’est l’étape soit de la solarisation, soit de l’ébullition. Sur le lieu même où j’ai cueilli les fleurs, je pose la coupelle de fleurs et d’eau sur le sol, en plein soleil, pendant trois ou quatre heures. La solarisation se fait obligatoirement avant le midi solaire. Les fleurs donnent toute leur énergie et leur force de guérison à travers cette eau chauffée par le soleil, que je filtre avant de la verser dans une bouteille préalablement remplie à moitié de cognac, pour fixer la préparation. C’est l’élixir mère.
Quant à l’ébullition, il s’agit d’une décoction que je réalise lors de belles matinées, quand le ciel est clair et sans nuages. Puis cette décoction refroidit également au soleil.
Ensuite, je m’occupe de conditionner les élixirs mères et j’étiquette. Je fais les élixirs du début jusqu’à la fin selon la méthode du Dr. Bach sans avoir à me plier ni à m’adapter à des concessions qu’exigerait l’industrie. Cette méthode est comme le Dr. Bach lui-même a souhaité la transmettre : altruiste. Elle n’a pas de notion de confidentialité ou de propriété, elle est a tout le monde.
En quoi l’utilisation du cognac bio renforce le pouvoir des fleurs ?
Cet ingrédient différencie-t-il Ladrôme laboratoire par rapport à ses confrères ?
YG : Aujourd’hui, pour stabiliser les élixirs floraux, certains utilisent de l’éthanol au lieu du cognac bio, ce qui est à l’opposé de la vision des élixirs floraux du Dr. Bach.
Le choix d’un cognac biologique comme celui choisi par Ladrôme, élaboré en Charentes, est très important. Il a été traité avec respect, sans insecticides ni pesticides, par des producteurs qui travaillent dans le bio depuis des décennies. Cet élément renforce forcément le pouvoir des élixirs floraux : dans la synergie d’une plante prise en remède, tout a sa place. Tandis qu’un pesticide, dans un yaourt par exemple, n’a pas sa place dans notre organisme, ce qui peut apporter des problèmes de santé.
Quel élixir conseilleriez-vous pour franchir une étape importante de la vie (nouvel emploi, déménagement, divorce, examens…) ?
YG : Mes pensées vont tout de suite vers le Noyer, l’élixir n°28. Je choisis la fleur de Noyer pour sa capacité à protéger l’individu de toute interférence psychique négative issue de vieux schémas de pensées. Le terrain préparé avec cette fleur est fertile, peu importe la teneur des événements.
Une dernière pensée à partager avant de terminer cet échange ?
YG : Oui. Ce qui me choque, c’est la façon dont on apprend les Fleurs de Bach aujourd’hui : très scolaire, très intellectuelle. Pour quelqu’un qui souhaite expérimenter et en apprendre davantage, je conseille de faire davantage de pratique, de terrain, au coeur même de la nature.
D’ailleurs, je propose chaque été des balades florales près des villages de Sahorre et Vernet- les-bains, dans les Pyrénées Orientales, auxquelles tout le monde peut participer.
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