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Ancre 1

"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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La vie a-t-elle un sens ?



C’est là une des questions essentielles de la philosophie ; elle revient à se demander si la vie vaut la peine d’être vécue.


La question du sens se pose surtout lorsque notre existence devient douloureuse et que nous faisons l’expérience de l’absurde (la perte d’un proche, une maladie grave, une guerre…), mais parfois la question du sens peut se poser aussi alors que tout semble aller bien en apparence : notre vie qui paraissait aller de soi, soudainement, perd de son sens, et nous ne voyons plus de raisons de nous lever le matin. Ainsi, je me souviens que pendant l’enfance, je n’étais pas du tout troublé par la question du sens de ma vie, car j’étais profondément heureux ; c’est à l’adolescence que j’ai commencé à m’interroger sur mon existence : nous naissons, nous travaillons, nous mourrons. A quoi bon ? Tout cela me semblait une comédie ridicule et je me demandais comment les gens faisaient pour vivre sans éprouver comme moi le goût amer de ce non-sens !


Mais aujourd’hui, je réponds sans hésiter que la vie a du sens, même s’il est paradoxal.


Explorons les différentes acceptions du mot sens :

Le sens, c’est d’abord la direction : mais la vie ne se dirige pas vers un futur lointain, elle est tout entière dans le présent. Le sens est ici et maintenant, et surtout il est en nous. La direction de la vie, c’est d’inverser la direction de son regard de 180° : au lieu de chercher le sens dehors, à l’extérieur, la vie nous invite en fait à regarder en nous, à prendre conscience de la Présence en nous.


Le sens, c’est ensuite la signification : avant je pensais que je devais donner une signification à la vie, que je devais la construire par la philosophie ou l’art par exemple, et je n’y arrivais pas. Je comprends aujourd’hui que la signification est intrinsèque à la vie. La vie est pure joie.


Le sens, c’est aussi le sensible (les cinq sens) : le goût de la vie se trouve dans la saveur tendre d’être éveillé à ce qui est.


Le sens enfin, c’est ce qui est sensé, sage. Et pour moi, la sagesse c’est de manifester LA VIE infinie à travers ma vie finie, sous la forme de l’amour, qui en est le plus profond témoignage : aimer ce qui est, me réjouir de la présence des autres.


Mais cette réconciliation avec la vie ne fut possible qu’en découvrant en moi une VIE plus vaste que celle de mon individualité, en m’éveillant au Soi. Il était là le sens de ma vie : s’ouvrir à la Grande Vie.


Et je crois bien que c’est ce que je vivais enfant et que je suis si heureux de retrouver aujourd’hui.










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