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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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L’auto-hypnose au secours des troubles alimentaires



Rencontre avec le Dr Éric Mairlot


Depuis le début de la crise sanitaire, les professionnels de la santé mentale constatent une augmentation de près de 40% du nombre de patients consultant pour des troubles du comportement alimentaire (TCA – boulimie, anorexie, hyperphagie) en particulier les jeunes femmes de moins de 30 ans.


Le confinement et les mesures mises en place par les pouvoirs publics pour lutter contre la pandémie, outre les effets bénéfiques attendus, ont eu un impact négatif sur les personnes atteintes de TCA. En effet celles-ci partagent différents traits, tels que le manque de confiance en soi ou le besoin de tout maîtriser, qui les rendent plus vulnérables à la perte de repères, de contrôle de sa vie et au sentiment d’impuissance face à un avenir perçu comme incertain.


De nombreux témoignages indiquent qu’avant Covid, les personnes souffrant de TCA avaient des repères, un emploi du temps, une routine, une vie sociale, un équilibre intérieur leur permettant d’organiser et contrôler leur quotidien. Cette stabilité a été mise à mal et les troubles se sont amplifiés ou manifestés chez de nouveaux patients au fi l des mois.


Les rituels alimentaires de ces personnes ont une nature auto-hypnotique rassurante et déplacent leurs angoisses sur un terrain qu’elles peuvent maîtriser. Ces comportements, tout négatifs qu’ils soient, offrent le sentiment de reprendre en partie le contrôle de son existence, en particulier par le corps. C’est là un mécanisme de défense mettant à distance les émotions difficiles mais qui marquent une apparition ou une détérioration de la maladie.

Le Dr Eric Mairlot témoigne de l’efficacité de l’hypnothérapie dans le traitement des TCA. Il nous explique que le patient va rechercher à l’extérieur la solution qu’il ne pense pas avoir à l’intérieur de lui-même qui lui permettra de calmer ses angoisses. Cette recherche tourne à la dépendance conduisant à un cercle vicieux dont il est difficile de s’extraire. Une fois dépendant, le patient ne se sent plus capable de gérer ses émotions difficiles ; il se tourne alors d’autant plus vers l’alimentation et, ce faisant, amplifie le trouble.


Or chacun de nous possède cette faculté d’autohypnose, les TCA en sont un exemple criant : le patient en satisfaisant son besoin, modifie son état de conscience et échappe ainsi à ses anxiétés ; il s’agit d’une auto-hypnose négative. Dès lors l’enjeu est de la transformer pour qu’elle devienne positive en mobilisant les capacités naturelles d’auto-guérison du patient. L’autohypnose positive consiste dans un premier temps, par une concentration accompagnée, à trouver un espace intérieur de sécurité propice à l’émergence de pensées positives et créatives. Cette pratique est transmise par le thérapeute en quelques séances et peut être également utilisée dans le cadre par exemple du sevrage tabagique, le burnout, la gestion du stress, les difficultés sexuels.









 


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