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L’Atelier du Nous : que la force du groupe soit avec vous !


Färm Mont Saint Jean, affilié au réseau coopératif belge de magasins bio, a ouvert en plein confinement, fort d’une expérience hors du commun. Toute l’équipe a vécu une retraite de 3 jours axée sur la gouvernance partagée. L’Atelier du Nous a transformé chaque participant, étendant le champ des possibles.


Cédric Moulin connaît la musique. Des magasins, il en a ouvert une centaine, et y a contribué chez Färm.Coop en accompagnant leurs équipes depuis 2018. Mais quand il devient co-fondateur et co-gérant de Färm Mont-Saint-Jean avec ses associés Joffrey Roch, Joëlle Korman et Sandrine Antoniou, il sait qu’il a envie d’un autre schéma de direction. C’est Joffrey qui va créer le déclic : « J’ai travaillé chez Färm durant 2 ans et l’entreprise désirait développer l’idée de gouvernance partagée de plusieurs manières, notamment en créant un groupe de travail. Je me suis ouvert au principe alors que je venais d’un schéma plus classique. » Échanges entre collègues, propositions d’amélioration, activités artistiques… L’accent est mis sur le partage et l’écoute. « Il n’existe pas un seul modèle de gouvernance partagée, chaque schéma est propre à un projet. Les magasins peuvent dès lors s’inspirer de l’expérience et du ressenti des autres. »


L’amorce

S’interrogeant sur le travailler ensemble et la direction à donner à sa nouvelle équipe, Cédric Moulin participe, à titre individuel, à un AdN, un Atelier du Nous organisé par le réseau d’animateurs Hum! : « Après 3 jours intensifs, je suis rentré lessivé, et persuadé d’appréhender une nouvelle forme de travail. L’idée d’un AdN pour toute l’équipe, avant l’ouverture du magasin, a donc germé. Joffrey et moi en avons parlé à Joëlle. » Qui pour sa part s’est montrée réticente : « Je ne voulais pas entendre parler de cet atelier ! J’y suis allée avec des pieds de plomb… et ça a été une révélation. »

Le recrutement pour la formation de la nouvelle équipe s’est d’ailleurs fait, en partie, sur la proposition de participation à l’AdN. Pas de quoi effrayer Leia : « Je ne connaissais pas le concept mais l’idée d’une retraite au vert me tentait beaucoup. J’ai senti qu’il y avait le désir d’instaurer certaines valeurs dans notre manière de travailler. »


La mission

Les 4 associés et leurs 9 employés sont donc partis le 24 février 2020, à peine un mois avant l’ouverture du magasin et sans vraiment se connaître, direction un gîte à Gesves avec 3 animateurs. Cédric : « L’atelier est très bien conçu et nous amène à prendre conscience de la force du groupe. Ma grosse claque durant les 3 jours de mon premier AdN est ce sentiment que nous allions droit dans le mur, pour me rendre compte in fine que la mission est réussie. » Car mission il y a, choisie collectivement avant le début de l’atelier. Ici, il s’agissait de plancher sur le planning d’équipe idéal. Un véritable défi pour Joffrey : « J’avais beau être enthousiaste, je me demandais vraiment ce que je faisais là. Ça semblait impossible d’y arriver. Entre l’un qui préfère travailler le matin, l’autre l’après-midi, l’un désire une pause de 2h, l’autre d’1/2h… Certains ne veulent pas travailler le samedi ou le dimanche. » Un casse-tête insoluble. Et finalement… « Waouw, on y arrive ! Comme si nous étions tous des pièces de puzzle et qu’enfin, le 3e jour, la dernière pièce était posée. La cohésion du groupe était éclatante et le planning au point. »


Le séjour

L’atelier est construit en fonction du groupe et de ses propres enjeux avec un capitaine, un facilitateur et une animatrice d’ateliers sensoriels. « Nous interagissons sur nos trois modes de fonctionnement : la réflexion, l’émotion et l’action, explique Cédric. Alors que dans le commerce, on oscille entre la réflexion et l’action, laissant de côté les émotions. Les principes de l’intelligence collective sont mis en avant : l’écoute, l’empathie, le respect, la souveraineté, la bienveillance, la confidentialité… »


L’après

En mars, le magasin a ouvert, en plein confinement. Une épreuve traversée grâce à la solidité et la solidarité de l’équipe. Cédric : « La force du groupe vient aussi de la force intérieure. C’est la première fois que je remarque une telle stabilité dans une équipe, une telle confiance mutuelle. Or nos animateurs ont souligné que nous avions été la première société à faire un AdN dès son démarrage. » Laissons le mot de la fin à Leia : « L’investissement de chacun a été beaucoup plus conséquent par la suite, l’implication s’avère énorme, proprement incroyable. Nous avons le sentiment de faire partie d’un projet commun où chacun a sa fonction et sa liberté d’action. »


Gilda BENJAMIN

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