
Certains souffriront sans doute du manque pendant que d’autres, en apprenant à partager, ne perdront rien en vérité.
[Bernard Montaud]
Le contexte dans lequel nous évoluons depuis quelques années semble s’orienter vers une insécurité croissante : désordres climatique et sanitaire, crises énergétique et économique, menaces de guerre mondiale, vagues de peur orchestrées ou non, les signes ne peuvent plus tromper personne : le monde tel que nous le connaissons est en train de s’effondrer.
Face à cette constatation, plutôt que de sombrer dans la crainte et l’affolement, vecteurs de violence et de révolutions, certains s’organisent au contraire afin de créer dès maintenant les conditions favorables à l’éclosion d’un univers plus respectueux du vivant, plus libre et plus aimant. N’est-elle pas là, se réjouissent-ils, l’occasion que nous attendions?
En hommes libres, c’est-à-dire imperméables à la victimisation et conscients de leurs responsabilités vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres, ils tissent des liens pour d’ores et déjà mettre en place un système plus harmonieux et s’entraîner à la solidarité concrète (1).
En acceptant de revenir à l’essentiel, ils sont prêts à perdre les privilèges des consommateurs « obèses » que nous sommes devenus, car ils savent qu’en unissant leurs biens, leurs forces et leurs compétences, ils seront sans doute… gagnants.
En 2008, j’avais écrit la chanson « Chouette, une crise ! », dont voici le dernier couplet (2).
Tandis que les journaux, la télé vendent du drame
Je me réjouis que des hommes se rebranchent à leur âme
Et qu’en apprenant à s’émerveiller d’un rien
Ils sauvent la vie sur terre en resserrant leurs liens

(1) Le réseau Solaris créé par Frédéric Vidal en est un bon exemple… Il n’est pas le seul.
(2) On peut en trouver une interprétation toute simple sur YouTube
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