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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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Nourrir nos neurones



« Je me sens irritable, angoissé(e), je souffre de réveils nocturnes, j'ai du mal à gérer les tâches quotidiennes, je suis irrésistiblement attiré(e) par le sucre, je n'ai plus envie de rien .... je suis fatigué(e) ».

Et si c’était votre cerveau qui était mal nourri, malmené ?



Nous sommes en 2022 et force est de constater que malheureusement, ce que l’Organisation Mondiale de la Santé nous annonçait pour 2020, et ce, bien avant l’épidémie de la Covid et la guerre en Ukraine, constitue notre réalité aujourd’hui.


La dépression devient la deuxième « maladie », après les maladies cardiovasculaires. Bon nombre d’entre nous se sentent « perdus », angoissés, épuisés. Syndrome de fatigue chronique, et sa variante douloureuse, la fibromyalgie, burnout, dépression, autant de troubles qui expriment un déséquilibre de l’humain, trop éloigné du Vivant. Dans cette société effrénée, de surconsommation, de surcommunication virtuelle, en perpétuelle accélération, sommes-nous passés à côté de notre essence originelle ?


NOTRE CERVEAU : 2 À 3 % DE NOTRE POIDS


Bien que ne représentant qu’un infime pourcentage de notre poids, notre cerveau consomme à lui tout seul 20 à 30% de l’oxygène que nous respirons et de notre énergie alimentaire. 60 % du poids du cerveau est constitué de lipides dont 10 % sont du cholestérol.


Au vu de sa constitution, on comprend mieux, dès lors, pourquoi un apport en acides gras nous est crucial. En effet, contrairement aux idées reçues, il nous est impossible de vivre sans graisses. Elles exercent un rôle à la fois structurel, énergétique et fonctionnel. Elles nous évitent des affections telles que des maux de tête chroniques, des insomnies, des anxiétés, des troubles cognitifs telle la maladie d’Alzheimer.


Quant à la myéline, cette membrane blanchâtre qui protège nos fibres nerveuses, un peu comme des gaines électriques, elle est constituée de 75% de lipides dont 30% de cholestérol. Ce dernier est le précurseur du cortisol, l’hormone du stress dont nous avons besoin pour gérer nos émotions.

NOTRE CERVEAU, UNE ORGANISATION TRÈS COMPLEXE


Il est essentiel que notre cerveau soit bien alimenté, tant par des nourritures dites matérielles (alimentation) que des nourritures dites immatérielles, d’ordre affectif, émotionnel, relationnel et sensoriel. Notre cerveau est constitué de 100 milliards de neurones.


Un cm3 d’encéphale humain peut contenir 50 millions de neurones qui communiquent avec des milliers d’autres. Ces voies neuronales contrôlent nos émotions, nos perceptions et nos mouvements et nous permettent d’apprendre, de mémoriser, de réfléchir. Le cerveau est un peu comme la tour de contrôle de notre corps, avec son hypothalamus, dont l’une des fonctions les plus importantes est de réaliser la liaison entre le système nerveux et le système endocrinien par le biais d'une glande endocrine : l’hypophyse.


NOS NEURONES, LES MESSAGERS


Le neurone est une cellule, qui sert principalement à propager de l'information sur de grandes distances. C’est pourquoi, il est constitué de nombreuses ramifications, qui peuvent atteindre parfois jusqu'à un mètre de long. Les messages transitent selon deux formes différentes : électrique le long des membranes du neurone, et, le plus souvent, chimique (neurotransmetteurs) pour passer d'un neurone à l'autre. En moyenne, on comptabilise 10.000 connexions pour une cellule nerveuse. Ces contacts entre neurones s’appellent des synapses.

HUIT NUTRIMENTS INDISPENSABLES


1. De bons acides gras

Les oméga-3 sont particulièrement indispensables car ils assouplissent les membranes des neurones et favorisent ainsi une bonne neurotransmission. La concentration la plus importante en DHA (oméga-3 des poissons des mers froides) se trouve dans les synapses. Ces acides gras ralentissent le déclin cognitif, les troubles de la mémoire, et ils luttent contre les méfaits du stress oxydatif qui conduit à la mort des neurones.


Les oméga-9 (huile d’olive, de noisette, avocat, amandes) augmentent les capacités d’apprentissage et de mémorisation.


2. Des acides aminés

Sans acides aminés, nos neurotransmetteurs ne peuvent être produits.


La phénylalanine, précurseur de la tyrosine (viande, poisson, œufs, légumineuses), permet de synthétiser la dopamine, un neurotransmetteur, considéré comme le starter de notre organisme et la noradrénaline, comme l’accélérateur. Quant au tryptophane (avocat, noix, ricotta, sarrasin, riz complet), il permet à l’organisme de produire de la sérotonine, un autre neurotransmetteur, considéré comme le « frein » qui nous prépare au sommeil.


3. Les vitamines b, vitamines du bonheur

La vitamine B1, appelée vitamine antistress, est indispensable au métabolisme du glucose. Les vitamines B2 et B3, appelées vitamines de l’énergie, jouent un rôle capital pour nourrir nos mitochondries. Elles jouent un rôle primordial dans le vieillissement précoce et les maladies neuro-dégénératives comme l’Alzheimer, la maladie de Parkinson, …


Sources alimentaires : jaune d’oeuf, oléagineux, céréales complètes, graines germées.


Les vitamines B6, B9 et B12 sont indispensables à la synthèse des neurotransmetteurs. Elles nous préservent des troubles cognitifs précoces, des risques cardiovasculaires, des dépressions, de la fatigue. Elles contribuent au maintien d’un taux d’homocystéine bas, un acide aminé qui peut s’avérer neurotoxique en cas d’excès. Possibilité de vérifier son dosage lors d’une prise de sang. Sources alimentaires : B6 (avocat, banane, graines germées), B9 (légumes verts, graines germées), B12 (viandes, algues, légumineuses).


4. La vitamine C

Connue pour son rôle immunitaire, sa puissance anti-oxydante, sa participation à la synthèse du collagène, elle est utile à bien d’autres égards tels que la synthèse de la noradrénaline. Elle favorise également l’assimilation du fer végétal. Sources alimentaires : acérola, agrumes, goyave, baie d’églantier, poivron, choux, fruits rouges, kiwi.


5. Le fer, ami vital de notre cerveau

Il fixe l’oxygène. Utile à la synthèse de l’adrénaline et de la dopamine, il provient exclusivement de l’alimentation. Issu des végétaux (oléagineux, légumes, céréales, légumineuses) et des animaux (viande, poisson, huîtres, moules, fruits de mer, jaune d’oeuf).


ATTENTION ! Bon nombre de personnes sont carencées, mais il convient toutefois de le vérifier via un bilan sanguin avant de se complémenter, sachant qu’il est pro-oxydant.


BON À SAVOIR


Un petit morceau de 30 gr de boudin noir, chaque jour, procure la dose de 8 mg. 100gr de lentilles non cuites procure également la dose de 8 mg.


Comment mieux assimiler le fer vegetal

- Evitons de boire du thé et du café pendant les repas. Les tannins diminuent l’absorption du fer.

- Faisons tremper les céréales et les légumineuses durant 10 heures, afin d’inhiber l’action des phytates qui empêchent l’absorption du fer.

- Pensons à prendre de la vitamine C durant le repas afin d’assimiler le fer végétal.


6. Le magnesium : un allié en cas de stress

Il participe à la transmission neuromusculaire de l'influx nerveux ainsi qu’à la résistance au stress. Bon nombre de personnes sont carencées en magnésium. Des symptômes comme la fatigue chronique, les spasmes digestifs, les nausées, les palpitations, l’hypersensibilité au bruit, une fatigue matinale supérieure à celle du soir peuvent en être l’expression. Un apport journalier de 300 à 400 mg de magnésium est recommandé, souvent utile en complémentation. Sources alimentaires : fruits de mer, oléagineux, céréales complètes, chocolat noir, germes de blé, légumineuses.


7. Le zinc, allié de notre mémoire

Le zinc contribue à la croissance et au renouvellement des cellules. Il est indispensable au développement cérébral.


Sources alimentaires : huîtres, foie de veau, oléagineux, chocolat noir, germe de blé, œufs, légumineuses, céréales complètes.


8. Les polyphénols, de précieux antioxidants

S’il y a dépression, il y a inflammation. Celle-ci active des substances qui stimulent la production des radicaux libres. Au départ, l’inflammation est un processus de défense de notre organisme, mais lorsqu’elle perdure, elle devient néfaste. La consommation quotidienne de fruits et légumes, de toutes les couleurs, apporte de nombreux polyphénols, ceux-ci permettant de diminuer l’inflammation. Cependant, étant donné la pollution actuelle des sols, de l’air, des océans, ainsi que notre mode de vie, une complémentation nutritionnelle minimale semble nécessaire.


ATTENTION DANGER !


1. Ces sucres et ces glucides raffinés, délétères pour notre cerveau

Bon nombre d’affections cérébrales sont dues à une alimentation trop riche en glucides et déficiente en graisses. Le sucre raffiné atrophie notre cerveau et les molécules de Maillard contribuent au rétrécissement des tissus cérébraux. Une consommation excessive de ces glucides ne permet plus à notre organisme de les dégrader. Ils s’agglutinent et des plaques amyloïdes se forment alors dans le cerveau, favorisant la maladie d’Alzheimer. Evitons également le cercle vicieux de l’hypoglycémie réactionnelle qui entraîne des pertes de concentration tant chez l’adulte que chez l’enfant, provoquant une augmentation du cortisol et un déficit en dopamine.

2. L’alcool, un des grands ennemis de notre cerveau, détruit les vitamines B, ces petits co-facteurs, essentiels à la synthèse de nos neurotransmetteurs.


3. Le tabac, les polluants environnementaux, les métaux lourds, des additifs alimentaires, tels les glutamates et l’aspartame, sont de véritables neurotoxiques.


RETROUVONS NOTRE ÉNERGIE

La gelée royale redonne un coup de fouet en cas d’asthénie, de dépression ou de convalescence. Considérée comme un puissant adaptogène, elle contient bon nombre d’acides aminés, de minéraux, ainsi que les vitamines du groupe B.


ATTENTION !


À éviter en cas de cancer et même lors de rémission. Le pollen frais, considéré comme un excellent antioxydant, contient également bon nombre d’acides, de minéraux, une partie des vitamines B ainsi que de la vitamine C. Il est utile pour le système nerveux, la concentration et la mémoire et aide en cas d’anémie. L’ashwagandha, la maca, la rhodiola, le safran autant de précieux soutiens naturels. Et plus puissant encore, retrouvons l’énergie grâce à la symbiose universelle dont parlait déjà Hippocrate, ce lien à la nature, aux autres et à soi. Rechargeons nos batteries au contact du soleil, de l’eau, des arbres, grâce aux câlins de nos amis à quatre pattes et aux hugs entre nous qui stimulent l’ocytocine, cette hormone de l’amour, de l’empathie et de l’altruisme. Molécule du bienêtre, elle permet la sécrétion de la sérotonine, laquelle est nommée l’hormone du bonheur.


Ensemble, rétablissons cette résonance du vivant, réinventons un monde d’amour et de paix.


BON À SAVOIR


Le magnésium constitue le noyau de la chlorophylle. Celle-ci augmente l’oxygénationde nos cellules, régénère nos tissus, alcalinise notre organisme et stimule la production de nos globules rouges. Pensons à nous concocter de délicieux jus verts et à consommer des feuilles vertes au quotidien. Des tartares d’algues, des graines germées sont autant d’aliments vivants à introduire et à fidéliser dans notre alimentation.


Le maté, cette boisson des pays d’Amérique latine, est également très riche magnésium, en vitamines, en antioxydants, en acides aminés et acides gras. Le maté stimule le système nerveux, en douceur, sans engendrer des pics d’excitation comme le café.











 

Naturopathe, conseillère en nutrition et hygiène vitale

Auteure du livre « Soyez acteur de votre santé », publié aux Editions Racine



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