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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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Non-dualité : "L'effet miroir"



Dans mon histoire de vie, la question « Qui suis-je ? » s’est présentée à plusieurs reprises, de manière intuitive et spontanée. Avec le recul, je constate qu'une forme de réponse m'a été donnée en découvrant, dans une expérience directe l’« effet miroir ».

Il m’a fait faire un véritable Volte-face et a ouvert une vision nouvelle sur la vie.


L’« effet miroir » s’est révélé à moi spontanément à une époque de ma vie où j’étais en difficulté relationnelle avec une personne que j’aimais beaucoup. Étrangement, la relation me mettait régulièrement face à des zones d'ombre.


J’ai le souvenir très net qu'elle m’a un jour conduite à plonger dans un ressenti sombre que je ne pouvais éviter. Je me suis même dit à ce moment-là « Si je vais là, la relation est terminée ! ». Impossible d’empêcher cette issue pour autant, je me sentais aspirée par un « endroit » qui m’attirait à lui irrémédiablement.


En un instant, un changement de vision s’est produit : C’était comme un élastique qui se tendait et se détendait. J’étais l’élastique !


J’ai eu soudain l’impression de recevoir une invitation à regarder différemment ce que j’étais en train de vivre. Ça me poussait à voir quelque chose depuis « chez moi » sans prendre « l’autre » à partie. Certes, en apparence, « l’autre » semblait déclencher une réaction émotionnelle. Pourtant, j’étais invité à ne pas focaliser dessus et à porter mon regard au-delà. Ça m'y conduisait sans que je sache comment.


Cette invitation/intuition a surgi spontanément de la situation que j’étais en train de vivre.


C’est ainsi que l’« effet miroir » s’est présenté à moi la première fois. Il me proposait une autre manière de me relationner à « l’autre ». J’ai vite compris que l’« autre » me montrait quelque chose à propos de « moi ». Je ne pouvais plus faire comme si je ne voyais pas.

J’étais poussée à entrer dans ce qui m’était montré.


Au début, cela a été difficile car l’effet était tel que je m’accablais de voir autant de "défauts" chez "moi". Peu à peu, l’exercice s’est affiné et je m’y suis laissée aller avec de plus en plus de douceur. La critique du départ (jugement à l'égard de moi-même ) a disparu au profit d’une clarification qui s'opérait progressivement et amenait de l’apaisement.


J’avais le sentiment que l’accès à la clarification libérait un espace qui s’ouvrait. Cette notion de "clarifier" est apparue comme essentielle. C’est plus tard que j'ai pu le constater. Sur le moment je m’adonnais simplement à l’exercice.


A l’époque, il n’était nullement question «d’éveil ». Je vivais l'expérience telle qu’elle se présentait, sans rien en savoir. C’est 7 ans plus tard que la notion d'éveil spirituel est apparue. J’ai donc bien eu le temps d’expérimenter l’« outil » qui me permettait de me rencontrer progressivement, lentement, étape par étape.


Au fil du temps, je constatais que la mise en mots de ce que je vivais m’aidait beaucoup. Je me suis munie d’un carnet et j’ai écrit ce que je percevais des situations qui créaient en moi une sorte de confusion émotionnelle. Comme une pelote tout emmêlée qui ne ressemblait plus a une pelote. Ce "mélange" générait des tensions, une sensation de limitation ou d'incompréhension dans mes relations. Au fil des années, celles-ci jouaient le rôle de panneaux indicateurs pour me montrer quelque chose de moi que je ne parvenais pas à voir vraiment, à reconnaitre.


Je me suis rapidement rendu compte que j’avais besoin de beaucoup de calme pour décoder ce que "l'autre" me renvoyait de moi-même. Cela impliquait de calmer les pensées, les ressentis. Je n’y arrivais pas toujours mais je ne m’empêchais pas de vivre l’exercice pour autant.

Le plus difficile était de n’ajouter aucun avis personnel provenant des pensées de jugement.


Le processus naissant m’a permis d’écrire de manière de plus en plus factuelle ce que je percevais de la personnalité Florence. Je me suis progressivement familiarisée à cette nouvelle vision que j'accueillais de plus en plus naturellement. Je voyais que ça me rendait « autonome ». Ça me poussait donc à continuer.


« L’effet miroir » m’aidait à clarifier ce qui avait besoin de l’être. Peu à peu, je me suis rendue compte que ce qui créait la personnalité était l’identification à ce qui est cru à propos de « moi ».


Le simple fait de voir, comme le miroir réfléchissant l'image, sans jugement, puis laisser faire quelque chose qui se faisait tout seul depuis un contact avec ce qui se présentait, m'a permis de constater qu'une décontraction se produisait.


J'avais pris l'habitude de poser les mains sur le cœur lorsque je vivais cela. Ça me donnait l'impression de faire participer le corps au processus. Peu à peu il disparaissait dans la douceur qui se présentait.


C’est un processus d’accueil de soi que j'étais en train de vivre là, facilité par "l'effet miroir" joué par "l'autre".

J’avais besoin de beaucoup de douceur et ça m'en donnait.


Pour autant, à l’époque, je n’avais aucun recul et je vivais le processus sans rien en connaitre. C’était complètement spontané et je n’en parlais à personne. Je vivais ce « truc » dans mon coin, plutôt cachée. Je pense même que je n’aurai pas pu en parler à l’époque, la « honte » de voir tout ça en moi était encore là.

Plus tard, elle s’est désagrégée et l’élan d'en parler s'est produit plus naturellement.


Pour illustrer concrètement la manière dont je me sers de l’outil, je vais prendre l’exemple d’une situation que j’ai vécue il y a quelques jours : Dans la même journée, à des moments différents, je rencontre 3 femmes que je connais. Nous sommes à nous donner des nouvelles lorsque je perçois que ce que je nommerai pour moi une banalité est vécue de façon réactionnelle par chacune. Je me sens touchée par leurs réactions « à fleur de peau ». A la fi n de la journée, mon attention est portée à regarder ce qui a été touché ainsi chez moi, à observer la scène que j’ai été menée à vivre et qui ne m’a pas laissé indifférente.


Je prends le temps en me posant, dans le calme. Je respire et je constate peu à peu que je souris à ces femmes qui me renvoient une grande sensibilité de laquelle découle une hyper vigilance à se protéger de ce qui pourrait être vécu comme une agression. Plus « ça se déroule »., plus je souris. Voilà, ça accueille par un jeu de miroirs qui facilite la reconnaissance de ce qui est là, dans l’instant. Le sourire est celui de la conscience. Il se produit naturellement. C’est comme une embrassade entre vieux amis qui se connaissent et en même temps, se rencontrent pour la première fois.


Je remercie ces femmes de m’avoir renvoyé à ce personnage sensible et de me permettre de l’accueillir à nouveau, tel qu’il est. Cette sensibilité n’est pas une découverte mais je constate avoir été amenée à la regarder plusieurs fois avant de pouvoir l’accueillir complètement avec douceur et surtout beaucoup de bienveillance envers moi-même. En

cela, « l’effet miroir » est un grand allié de vie.

Il ne ment pas ! Il est même une proposition faite à la personnalité de lâcher prise, de se laisser aller à une nouvelle option, un autre possible.


C’est ainsi que « l’épuration » a commencé à se vivre. Rien à nettoyer mais VOIR que je porte un costume sous lequel est caché un trésor. Ce costume, "l'autre" m'aide à le conscientiser.


Dans le processus de reconnaissance de Soi, une sorte "d'effeuillage" s'est produit. L’effet miroir est bel et bien un outil de la conscience qui aide à reconnaitre l’Un que nous sommes.

Au fi l des expériences, le jeu devient plus naturel car une sorte de « décollement » se produit d’avec les objets du jeu.


Je pourrais dire que l’on gagne en souplesse comme un sportif lors de ses entrainements.

Cet outil est et demeure un allié de vie précieux. Il est pour moi le conducteur, étape par étape, du retour à la maison.




















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